Quand j’ai besoin de ralentir. De m’envelopper dans du coton. Ou de souffler par rapport à tout ce qui m’entoure, l’une de mes solutions, c’est écouter de la musique. Mais il y a des moments où j’ai envie de me glisser dans un autre monde. Parfois en lisant, et d’autre en regardant des animés.
Les dessins animés japonais (en VOSTFR sinon c’est triché, mais si tu préfères VF je te pardonne 😉). Alors pour t’aider à toi aussi décompresser du quotidien par moment trop pesant, voici ma sélection de 5 animés « tranche de vie » tout doux. Tu sais, ceux qui font du bien à l’âme.
Des animés « tranche de vie »
Si tu n’as jamais regardé d’animés, ou que tu ne sais pas ce qu’un animé « tranche de vie » peut-être, laisse-moi t’expliquer. Ce sont des histoires donc le sujet est la vie quotidienne. Les relations entre humain.e.s ou non, le plus souvent à l’école ou au travail. Le rythme y est généralement lent et doux, à l’opposé des mangas ou animés de type action/aventures. Par exemple les shōnen, animés dont la cible à l’origine sont les shōnen (jeunes adolescents de 8 à 18 ans en japonais). Et seinen, animés dont la cible à l’origine sont les seinen (jeunes hommes de 18 ans et + en japonais).
Le point commun des animés que je te présente ? Ce sont des éloges de la lenteur. On se plonge avec délice dans un rythme lent, avec humour et poésie au fil des épisodes d’une vingtaine de minutes chacun.
Konohana Kitan
Konohana Kitan est l’histoire de la douce et jeune Yuzu, toute nouvelle apprentie de l’auberge Konohana, réputée pour ses sources chaudes. Située à la frontière entre le monde des humains et celui des yôkais (créatures surnaturelles dans le folklore japonais), elle est tenue par des kitsunes (esprits-renards) à l’apparence humaine.
Basé sur la série de mangas japonais Konohana-tei Kitan de Sakuya Amano, l’animé se compose d’une saison de 12 épisodes. On y suit ses aventures et découvertes de l’entre-deux-mondes au fil des épisodes. L’animé parfait pour en apprendre plus sur les légendes japonaises. Un monde poétique, raffiné, traditionnel et véritablement kawaii (mignon en japonais) dans lequel on se glisse comme si c’était un bon bain chaud.
› Facilité d’immersion ✩✩✩✩✩
› Complexité du scénarios ✩✩
› Douceur ✩✩✩✩✩
› Rebondissements ✩✩
NANA
NANA (chiffre 7 en japonais), ou l’histoire de deux jeunes femmes du même âge, portant le même prénom qui se rencontre par hasard et que tout semble opposé. Caractère, style de vie, rêves, relations amoureuses, goût musicaux, rien ne paraît pouvoir les réunir. Et pourtant…
Les principaux thèmes abordés sont la musique, les relations amicales ou amoureuses (notamment la dépendance affective) et la mode. Le tout plongé au cœur des quartiers de Shibuya, à Tokyo. Il y a une véritable opposition entre l’image « bon chic bon genre » « pop kitsch » de Nana Komatsu et celle plus libre « punk rock » de Nana Ōsaki. Ce mélange d’univers, mais aussi de culture et de style diamétralement différents au premier abord, sont le ciment de l’histoire.
S’il ne devait y en avoir qu’un… J’aurais pu faire un article uniquement sur Nana, c’est LE manga qui m’a fait basculer dans la culture japonaise lorsque j’étais pré-adolescente. Il y a actuellement, 47 épisodes, basé sur le manga éponyme. Malheureusement la mangaka Ai Yazawa est tombée malade en 2009 et n’a pas fini l’histoire (du livre et de la série). Personne ne sait quand ou si la fin sera livrée un jour.
Que ce soit l’animé ou le manga, c’est un bonheur de m’y replonger de temps en temps. L’histoire est si profonde, complexe tout en étant très simple, permet un niveau de lecture ou compréhension différent à chaque fois.
S’il est souvent noté comme shōjo, il convient plus à la catégorie josei (jeunes femmes de 15 à 30 ans) car abordant des thèmes romantiques de manière réaliste.
› Facilité d’immersion ✩✩✩✩✩
› Complexité du scénarios ✩✩✩✩✩
› Douceur ✩✩✩
› Rebondissements ✩✩✩✩✩
Fruits Basket
Fruits Basket retrace les péripéties de Tôru Honda, orpheline de 16 ans ayant perdu sa mère dans un tragique accident de voiture, et les Sôma. Un lourd et terrible secret pèse sur 13 des membres de la famille Sôma, dont Tôru va rapidement se rendre compte.
Pour cet animé il y a 2 versions du manga du même nom de Takaya Natsuki. Celle de 2001, première adaptation, plutôt libre, des 8 premiers tomes du manga en 26 épisodes. (Elle comportait de nombreuses comédies burlesques et des scènes purement consacrées à l’humour.) Et l’adaptation de 2019, entièrement remastérisée (les graphismes y sont plus modernes), qui elle colle véritablement à l’histoire originale. Les deux premières saisons ont 25 épisodes, la troisième 13. (L’animation et le scénario se concentrent davantage sur la tragédie profonde que les personnages ont endurée.)
(N’ayant pas vu la première, je te parle ici de la seconde version.) Les personnages y sont drôles, profonds, attachants, et comme dans Nana, on passe du rire aux larmes sans même s’en rendre compte. L’histoire est dense et pas aussi simple qu’elle n’y paraît au début. On en apprend plus sur les légendes du zodiaque chinois. Mais aussi sur la complexité des relations amicales, familiales ou amoureuses au quotidien.
› Facilité d’immersion ✩✩✩✩✩
› Complexité du scénarios ✩✩✩✩✩
› Douceur ✩✩✩✩
› Rebondissements ✩✩✩✩✩
Rokuhoudou Yotsuiro Biyori
Rokuhoudou Yotsuiro Biyori est le quotidien d’un rokuhôdô (salon de thé japonais) tenu par quatre jeunes hommes Sui, Gure, Tsubaki et Tokihata, sans oublier leur mascotte Kinako le chat. Un moment suspendu, une tasse de thé ou café fumante à la main…
Voici un délicieux slice of life reposant et touchant de 12 épisodes adapté du manga éponyme de Yū Shimizu. Au menu : une ambiance traditionnelle, un chat paresseux et adorable, de la cuisine typique japonaise, des personnages (principaux comme secondaires) des plus charmants et attachants. De quoi avoir envie de pousser la porte pour s’installer sur l’une des chaises du salon et regarder le cerisier en fleur par la fenêtre. De la relaxation à l’état brut. On reste presque sur notre faim à la fin. J’aurai volontier dégusté une seconde saison, voir plus.
› Facilité d’immersion ✩✩✩✩✩
› Complexité du scénarios ✩✩
› Douceur ✩✩✩✩✩
› Rebondissements ✩✩
Kageki Shoujo!!
Kageki Shoujo!!, nous plonge au cœur du lycée d’élite de théatre Kouka. Tout comme au théâtre Kouka, les troupes théâtrales sont uniquement constituées de femmes. Sarasa Watanabe, Ai Narata et leurs amies évoluent dans un milieu impitoyable, où pour avoir la chance d’être sur le devant de la scène il est nécessaire de faire des sacrifices…
Adaptation de 13 épisodes du manga éponyme ainsi que de son préquel : Kageki Shoujo!! Season Zero, de Saiki Kumiko. Si l’ambiance au départ n’est pas à la franche camaraderie, mais plutôt à la compétition, dans ce milieu uniquement féminin vont se former des amitiés parfois inattendues. Des sujets complexes y sont abordés, les trouble des conduites alimentaires, les intimidations à l’école, androphobie. Mais aussi les amitiés naissantes, la détermination, le soutien entre camarade, et bien d’autres.
En bref, un cocktail féminin soupoudré d’une dose de théâtre et d’une pincée de revue Takarazuka. Un animé qui te fera aimer le théâtre !
› Facilité d’immersion ✩✩✩✩
› Complexité du scénarios ✩✩
› Douceur ✩✩
› Rebondissements ✩✩✩✩